mercredi 13 septembre 2006

Que le spectacle commence





Once more with feeling, l'épisode musical de Buffy contre les vampires, révèle avec brio tous les sentiments cachés de la Tueuse. Once more with feeling (Que le spectacle commence, en français) n'est pas un exercice de style, il s'écoute avec attention et admiration. Sous ses atours brillants de comédie musicale hollywoodienne de la belle époque, Once more with feeling est une clef précieuse (un sésame essentiel) pour accéder à l'âme torturée de Buffy, pour pénétrer le coeur du volcan. En chantant, en dansant, Buffy (plus que dans aucun autre épisode) y dévoile ses tourments (celui d'être revenue de l'au-delà, d'en avoir été arrachée, celui de voir ses amis se détourner d'elle), sa soif de sensations fortes pour se sentir vivante (son envie de feu sous-entend une soif de violence et de luxure), ses désirs masochistes (sous-entendu, son envie de Spike).

Le feu est mon seul espoir. Autant braver le feu. Je n'ai pas d'autre destination.

Show time.


Car Once more with feeling n'oublie pas d'être un spectacle. Et le spectateur assiste à un véritable feu d'artifice. A l'image de l'entraînement de Buffy qui esquive (pas seulement des lancers de couteaux), fait le grand écart, virevolte, se (re)lache totalement, le tout dans des ralentis magiques et gracieux.

Marchons la main dans la main. Tout seul, nous ne valons rien.



Si la déclaration d'intention est belle, elle ne changera rien à l'affaire, Buffy n'a plus vraiment sa place parmi les siens (l'épisode annonce une fronde future), Buffy ne pourra plus compter sur son guide (et père de substitution), va pouvoir donner libre cours à ses démons : Buffy va se tourner vers Spike. Car Buffy a besoin du mort le plus vivant de la nation vampire. Car Buffy n'est plus vraiment de ce monde.

Once more with feeling se clôt comme il se doit sur un baiser. Mais qui n'a rien d'hollywoodien. Un baiser enflammé, à défaut (pour Buffy) d'être passionné. Un baiser vital. Pour redonner à Buffy un goût à son existence.

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